Thibault Lefranc : "Mon but n’est pas d’avoir une grosse pancarte avec écrit catho"
Gérant du pôle évènementiel de l’association des Jeunes Cathos, Thibault Lefranc s’occupe en partie de la messe des jeunes le soir du 8 décembre. Il s’occupe plus précisément des différentes équipes de bénévoles sur place. Cheveux bruns, légèrement bouclé et chemise à carreau rouge, Thibault nous ouvre la porte de son bureau chez les Jeunes Cathos, situé dans les combles du diocèse de Lyon dans le 5e arrondissement.
Vue sur la cathédrale Saint-Jean d’un côté et sur les quais de Saône de l’autre, le lieu de travail de Thibault est plutôt agréable. Ça fait un an qu’il est ici, chez les Jeunes Cathos, faisant ainsi une pause dans ses études pour se consacrer à la religion. Les rudiments catholiques lui ont été transmis par sa famille. C’est à partir de ses 18 ans qu’il grandit individuellement dans sa foi : « dans la religion catholique, il y a ce qu’on appelle la confirmation, c’est le moment où ça (la foi) devient personnel », précise Thibault.
« Ce qui me plaît, c’est la gratitude de voir les gens
heureux de ce qu’on a organisé pour eux »
Au sein de la pastorale des jeunes, cet homme de 21 ans est responsable des évènements tout au long de l’année dont quatre importants : le festival Open Church, le 8 décembre, le pèlerinage du Puy et l’Happy Hour. Sur la Fête des Lumières, il s’occupe de la messe des jeunes qui se déroule à 20 heures à la basilique de Fourvière. L’évènementiel est pour Thibault une façon de rencontrer plusieurs personnes, participants comme organisateurs. Il apprécie de construire des projets pour les autres, « ce qui me plaît, c’est la gratitude de voir les gens heureux de ce qu’on a organisé pour eux ». Un domaine lui permettant une ouverture contrairement à ses études de physique.
« La religion donne du sens à la vie alors que
la science explique comment ça marche la vie »
En master de physique, se destinant à la recherche, Thibault raconte qu’il s’agit d’un milieu assez fermé, « les chercheurs et étudiants restent entre eux », dit-il, visiblement déçu. La physique n’est pas non plus une contradiction avec sa spiritualité : « ce sont deux choses complémentaires, il y a quelque chose de factuel dans la science et de spirituel dans la religion », appuie-t-il. Un intérêt qu’il partage avec une collègue des Jeunes Cathos d’ailleurs ça lui arrive « plus de parler science avec des croyants que de religion avec des non-croyants », lance Thibault.
« Je ne cherche pas à le crier sur les toits, mais plutôt d’en vivre »
Pas de signes distinctifs, ni de croix autour du cou, pour Thibault, la religion, c’est personnel. « Je ne dis pas directement que je suis catho, je ne cherche pas à le crier sur les toits, mais plutôt d’en vivre », témoigne-t-il. La pratique de sa foi au quotidien est discrète elle aussi : « je ne vais pas forcément dire une prière tous les jours, mais, j’avance avec Jésus dans ma journée et en faisant ce qu’il aimerait que je fasse, c’est-à-dire être gentil, respectueux ».
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