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La montée aux Flambeaux, c’est quoi en fait ?

Si la rédaction d’Halo Media compte vous faire participer à la Montée aux Flambeaux ce vendredi, c’est qu’elle est devenue la célébration religieuse de la Fête des Lumières la plus reconnue. Nous avons retracé pour vous l’historique de cette montée aux flambeaux, un avant-goût, deux jours avant son édition 2017.


La montée aux Flambeaux n’est pas une tradition spécifiquement rattachée à la Fête des Lumières. Elle provient des processions nocturnes du Moyen-Âge. "Elles ont une dimension très spectaculaire, avec un cortège éclairé aux flambeaux, ce qui permet de frapper les esprits des curieux", raconte Paul Chopelin, maître de conférences en histoire moderne à Lyon 3. C’est surtout à partir du XVe et XVIe siècles qu’elles prennent de l’ampleur, notamment par le développement des confréries de pénitents (un groupe d’hommes et de femmes catholiques pratiquant publiquement leur foi). Ces montées sont alors organisées pour certaines fêtes et pour "des circonstances exceptionnelles comme les guerres ou les épidémies".


Un moyen de revendication politique À Lyon comme dans d’autres villes, ces montées sont encadrées au XIXe siècle et interviennent la veille de fêtes religieuses telles que Noël ou Pâques. C’est en 1852 qu’elle sera attestée pour le 8 décembre afin de rendre hommage à la vierge Marie et de montrer leur foi de manière concrète et visuelle. Mais derrière l’aspect religieux, se cache une dimension politique pour les contemporains, « comme pour les lumignons aux fenêtres, c'est aussi une façon de montrer sa force », informe le spécialiste d’histoire. La religion catholique et plus précisément la dévotion mariale, représentent une source d’espoir pour guider les Français vers leur salut. "La lumière de la procession est une allégorie de la foi salvatrice", raconte Paul Chopelin. Cependant, cet esprit révolutionnaire s’est perdu au XXe siècle. "Aujourd'hui, le fidèle qui marche en portant une lumière accomplit surtout une démarche de piété personnelle, que chacun interprète à sa façon", termine-t-il.

Nicolas Radisson, coordinateur depuis plusieurs années des scouts lors du soir du 8 décembre, nous raconte qu’avant 2015, il y avait cinq processions qui faisaient la montée aux Flambeaux. Une pour pour le diocèse, une pour celle de la communauté Saint-Georges, pour la communauté de la Fraternité Saint-Pie X, la procession des prisonniers malades et les ultras qui ne sont pas religieux, mais politiques comme les Identitaires. Or, cette année-là, comme les attentats du Bataclan venaient de se produire, il y a eu un besoin flagrant d’union et de solidarité. Les cinq processions se sont alors réunies en une seule. Depuis, cette idée a perduré, même si la Fraternité Saint-Pie X se positionne à l’arrière du cortège car "elle ne reconnait ni le Pape, ni l’Église". Ce qui a été marquant, pour Nicolas Radisson, c’est le fait de procéder de la même manière les années suivantes, cela montre, selon lui, "une unité, ce qu’on ne voit plus souvent dans l’Église".


Une messe pour les jeunes… puis les autres

La montée au Flambeaux, appelée la procession, est organisée par le diocèse de la Ville et dirigée par le cardinal Barbarin. Ce cortège, formé par plusieurs milliers de personnes, démarre devant la cathédrale Saint-Jean, passe par les jardins des hauteurs pour finalement atteindre la basilique Notre-Dame de Fourvière. Une fois arrivée, une première messe dédiée aux jeunes est donnée par le cardinal Barbarin à 20 heures dans la basilique. Les scouts filtrent les personnes à l’entrée de l’Église car seuls les 18-30 ans sont conviés à cette messe réservée aux jeunes. Toujours au même endroit, se déroule ensuite la messe de 22h15 pour tous les Lyonnais, malades et détenus. Ce sont environ 200 scouts qui sont mobilisés sur cet évènement pour assurer la sécurité mais aussi, porter les sonos au fil de la procession, vendre des cierges et préparer la basilique pour l’accueil des jeunes à la messe. Tous au long du cortège, les participants pourront écouter chants religieux ainsi que les paroles du cardinal Barbarin.


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